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La rencontre Legrand, les vieux millésimes

La rencontre Legrand, les vieux millésimes

Rassembler nos vignerons partenaires autour d'un sujet à débattre, d'un déjeuner et de belles bouteilles, telle est l'idée pour faire perdurer l’esprit des Caves Legrand insufflé par ceux qui nous ont précédés.

Lucien Legrand était convaincu que le vin est synonyme de partage et de convivialité et il avait pour habitude de converser sur le vin et la vie lors de repas où se mêlent sourires de plaisir et éclats de rires.

Les relations et les amitiés s'entretiennent. Les connaissances se confrontent et s’aiguisent. Pour cela, quoi de mieux que de réunir à nouveaux nos amis passionnés et passionnants autour d'une même table ? Ainsi naquit notre nouveau rendez-vous, « Les Rencontres Legrand ».

Notre première édition fut organisée autour du thème des Vins d'autrefois avec, pour nourrir cette belle conversation, une sélection de vins pour le moins impressionnante dont voici un aperçu :

  • Dom Perignon 1952 : L’oxydatif dominait au nez, on aurait cru un vin jaune. L’acidité restait mordante et l’impression d’un dosage généreux était perceptible en bouche.
  • Vosne-Romanée 1953, J-B Duchesne : L’équilibre entre acidité, croquant et parfum
  • Musigny 1969, Leroy : Le vin était trouble, et les aromatiques manquaient de franchise, mais la densité de ce grand terroir subsistait.
  • Romanée-Conti 1952, DRC : La bouteille avait un niveau très bas (-10cm), pourtant elle était magique. Ce vin était à la hauteur du mythe qu’incarne ce terroir.
  • Beychevelle 1852 : L’émotion de boire ce vin de 170 ans était d’autant plus grande que le vin dansait toujours en bouche.
  • Lafite Rothschild 1931 : Un vin d’un raffinement et d’une délicatesse inouïs.
  • Ausone 1945 : Ce vin a divisé les convives par son aromatique musquée et lardée, mais a fait l’unanimité sur son toucher et son élégance.
  • Margaux 1953 : Millésime exceptionnel à Bordeaux, cette bouteille reflétait un profil aromatique très mûr, de fruits noirs confits.
  • Latour 1956 : Les tanins restaient fermes et denses. Sa structure imposante ne semble pas avoir faibli depuis que ce vin fut mis en bouteille.
  • Ausone 1952 : L’un des plus beaux vins de ce déjeuner. Ce grand terroir a impressionné par sa délicatesse, son toucher de bouche soyeux et sa complexité.

Château Margaux 1953

Tous ces vins étaient-ils sans défaut ? Certainement pas, cela serait impossible. Chaque flacon, unique, relate une histoire singulière qui aura nourri nos échanges. Mais surtout chacun de nous aura été séduit par l’un de ces vins. Quelles ont pu être les conditions climatiques de ce millésime ? Quel défaut a altéré le vin de cette bouteille ? Mais aussi quel équilibre a été trouvé pour qu'un vin traverse les âges et démontre encore et toujours son élégance et sa finesse ? Que ces fruits, ces parfums et ces fleurs traversent les âges et nous enivrent toujours reste un mystère. Nous avons échangé sur leurs qualités, leurs défauts, les périodes qui les ont vu naître, leur histoire et leur trajet pour arriver jusqu’à nous, à jamais charmés par l'émotion qu'ils nous ont offerte.

Tel fut le cas d'un spectaculaire Château Beychevelle 1852. 1852…rendez-vous compte des événements dont cette bouteille a pu être témoin, des périodes de faste, de guerre, de révolution qu'elle a traversées ? Cette bouteille est née sous le Second Empire, a vu la création et la chute de la troisième et de la quatrième République française, a traversé deux guerres mondiales pour être bue, quelques 171 ans plus tard, aux Caves Legrand. Une gorgée d'histoire, ou un voyage dans le temps, un cadeau d’émotions transmis par des hommes que l’on aimerait remercier…. Autant de trésors cachés dans une bouteille de vin.

Pour plus d'informations sur la dégustation et la conservation de vieux millésimes : https://www.larvf.com/comment-bichonner-les-vieux-vins,4773860.asp